"Naturellement, j’utilise des réflecteurs, en général je récupère des morceaux de mousses, d’emballage. C’est indispensable et je ne pourrais pas m’en passer. Comme fond, j’ai un grand papier de couleur grise ou noire, ça dépend si on recherche une atmosphère un peu plus dramatique, comme peut me le demander par exemple le musée du Quai Branly, pour donner un aspect plus expressif aux masques. Mais l’idée de toute faon c’est que le fond disparaisse, ce n’est pas lui qui compte dans l’image. Je construits des plateaux de prise de vue avec tous ces éléments et ça permet de trouver une atmosphère un peu spéciale, qui sert l’objet. Par exemple, quand j’ai photographié toutes les petites terres-cuites pour l’exposition Adam, elles étaient pratiquement enfermées dans le dispositif entre le fond et les réflecteurs et ça m’a permis d’obtenir la meilleure lumière. J’ai adoré photographier ces sculptures !
Bien sûr, il y a aussi les attendus, chaque musée a ses idées. Depuis le temps, maintenant on se connaît bien avec les musées de Nancy, donc ça va tout seul, au besoin, on discute, mais je connais les attendus. Mais ça reste un travail d’équipes. Ici, on a des gens jeunes, attachants avec qui c’est intéressant de travailler, ils ont leurs points de vue ! Moi, je n’ai pas d’avis sur les objets, je ne les vois finalement pas longtemps, et je ne suis pas un bon regardeur, malgré ce qu’on pourrait penser ! Je ne les regarde pas en détail mais je cherche plutôt une impression d’ensemble donc, je ne considère pas que je connais les œuvres. Moi j’apporte plutôt mon idée de l’esthétique que j’applique à chaque prise de vue."